Les couleurs classiques : absentéisme blanc, noir, gris et rose.

L’absentéisme blanc est une absence pour raison médicale. Les collaborateurs sont malades et restent chez eux, sur prescription d’un médecin. Il a été établi de manière irréfutable que le collaborateur est inapte au travail. L’absentéisme blanc représente 25 à 30 % de l’ensemble de l’absentéisme.

L’absentéisme noir représente quant à lui la situation frauduleuse inverse. Il concerne les collaborateurs qui se mettent en arrêt maladie et restent chez eux, sans raison médicale. Une absence illégale, donc, mais plutôt exceptionnelle. L’absentéisme noir représente environ 5 % de l’ensemble de l’absentéisme.

L’absentéisme gris se situe entre les deux. Il repose certes sur une raison médicale, mais la nécessité réelle d’une incapacité de travail totale reste floue. Il se peut qu’un collaborateur ait vraiment été en incapacité de travail, mais qu’il profite des quelques jours de maladie restant sur son certificat alors qu’il est apte à reprendre le travail. Il est difficile d’aborder l’absentéisme gris étant donné la médicalisation de l’absentéisme. Or, cette catégorie représente environ 70 % des cas d’absentéisme.

Enfin, il y a l’absentéisme rose, également connu sous le nom de présentéisme. Les collaborateurs sont trop malades pour venir travailler, mais sont malgré tout présents. C’est néfaste, car ces collaborateurs ne sont pas toujours productifs et il y a également un risque qu’ils aggravent leur problème de santé par manque de repos. Dans le cas de maladies contagieuses, le risque que le collaborateur contamine d’autres collègues existe également.

Un nouveau code couleur s’impose

Dans le cas du code couleur d’absentéisme classique, c’est le certificat du médecin qui constitue le point de départ. Cela entraîne quelques pièges. Un certificat médical exclut toute discussion possible concernant la période d’absence. Le certificat médical enferme en outre le collaborateur dans une case : il est 100 % malade du jour au lendemain. La réalité de l’absentéisme est évidemment bien plus nuancée que cela. Mais qui êtes-vous pour aller contre l’avis du médecin ?

C’est pourquoi le nouveau code couleur ne se concentre plus sur le fait que le collaborateur soit 100 % malade ou en bonne santé, mais sur son employabilité. Quelles sont les tâches qu’il peut ou veut éventuellement assumer ? Comment ses coéquipiers et son supérieur peuvent-ils le soutenir ? Quel effort peut-il fournir dans quel délai ?

Vert, orange ou rouge ?

Les collaborateurs qui ne viennent pas sur le lieu de travail doivent avoir la possibilité de s’exprimer selon le code vert, orange ou rouge :

  • Vert : le collaborateur est employable et pourrait être présent (sur le lieu de travail, à la maison ou dans un lieu satellite).
  • Orange : le collaborateur est en principe employable, mais manque de soutien pour se mettre (partiellement) au travail.
  • Rouge : le collaborateur n’est pas employable.

Lorsqu’un collaborateur dit « Je suis vert ou orange », cela signifie qu’il y a une ouverture, bien que le dialogue – qui se veut professionnel et chaleureux – soit crucial pour concrétiser cette intention.

Identifiez les points faibles de votre politique d’absentéisme

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